Orthographe Plus
Publié le 30 octobre 2025
Grammarly
Updated on June 30, 2025
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Quand on tombe sur l’hésitation « soi ou soit ? », on se retrouve face à un vrai classique des confusions orthographiques. Ces deux formes s’entendent de la même façon à l’oral, mais leur usage diffère totalement à l’écrit. Voici la règle pour ne plus jamais te tromper !
Pour éviter de confondre « soi » et « soit », il faut se rappeler qu’ils n’appartiennent pas du tout à la même famille grammaticale.
👉 « Soi » est un pronom personnel réfléchi, invariable. On l’utilise pour désigner la même personne que le sujet, en particulier après une préposition comme par, pour, sans, ou dans certaines tournures générales.
Exemple : Il faut apprendre à avoir confiance en soi.
Ici, « soi » joue le rôle d’un miroir : il reflète la personne dont on parle, un peu comme « lui-même » ou « elle-même ».
🔥 L’astuce : Si tu peux le remplacer par « lui-même » ou « elle-même » sans changer le sens de la phrase, alors c’est « soi » que tu dois écrire !
👉 « Soit », au contraire, est une forme du verbe « être » au subjonctif présent. On l’emploie pour marquer un souhait, une hypothèse, une concession, ou encore pour présenter une alternative.
Exemple : Que cela soit dit une bonne fois pour toutes. Soit il part, soit il reste.
🔥 L’astuce : Si le mot « soit » est répété deux fois dans la phrase pour exprimer une alternative, il faut l’écrire avec un -T.
Soit elle s’excuse, soit je pars !
ATTENTION : on écrit toujours « soi-disant » sans T !
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Le mot « soit » n’est pas qu’un petit détail grammatical : il s’agit de la forme conjuguée du verbe être au présent du subjonctif, à la troisième personne du singulier.
Contrairement à « soi », qui est un pronom réfléchi, « soit » est un verbe qui change de sens selon le contexte. Il apparaît souvent dans des phrases où l’on exprime une condition, un doute, une volonté ou une alternative. Bien le maîtriser permet d’écrire un français clair et élégant.
Le subjonctif est le mode de l’incertitude et de la subjectivité. Avec « soit », on exprime donc une possibilité, un souhait, une supposition ou une condition.
Exemples :
Il est indispensable qu’il soit présent à la réunion.
Que ta décision soit prise avant demain.
Il se peut que ce soit plus compliqué que prévu.
Dans ce cas, « soit » traduit toujours une action qui n’est pas encore réalisée, mais qui reste attendue, espérée ou envisagée.
L’une des utilisations les plus connues de « soit » est la construction en double : « soit… soit… ». Elle sert à mettre en avant plusieurs options, équivalentes ou exclusives.
Exemples :
Soit tu participes activement, soit tu restes spectateur.
Que ce soit en été ou en hiver, cette ville attire toujours les voyageurs.
Soit on avance, soit on abandonne : il faut trancher.
Cette tournure est très fréquente, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, et elle permet de donner du rythme à la phrase tout en soulignant l’idée de choix.
« Soit » se retrouve également dans de nombreuses locutions toutes faites, qui appartiennent souvent à un registre soutenu ou littéraire. Ces formules figées donnent au texte une touche d’élégance ou de solennité.
Exemples :
Ainsi soit-il (formule souvent utilisée dans la prière, équivalent de « amen »).
Qu’il en soit ainsi (marque l’acceptation d’une décision).
Soit dit en passant (équivalent de « à propos » ou « entre parenthèses »).
Ces expressions montrent que « soit » ne se limite pas au domaine de la grammaire pure, mais qu’il fait partie de la culture linguistique française.
En français, le subjonctif est obligatoire après plusieurs conjonctions de subordination, lorsqu’elles expriment une condition, une concession, une intention ou une limite. C’est pourquoi on retrouve « soit » dans de nombreuses tournures complexes.
Exemples :
Bien qu’il soit en retard, il veut absolument terminer son exposé.
À condition qu’elle soit d’accord, le projet pourra démarrer.
Avant qu’il soit trop tard, nous devons prendre une décision.
Il agit comme si tout soit déjà décidé à l’avance.
Ici, « soit » s’impose naturellement parce que le subjonctif est exigé par la structure grammaticale.
Maîtriser l’usage de « soit » au subjonctif, c’est comprendre une partie essentielle de la syntaxe française. Ce petit mot permet d’exprimer :
la volonté (que chacun soit attentif),
le doute (il se peut que ce soit faux),
la condition (à condition qu’il soit prêt),
ou encore l’alternative (soit l’un, soit l’autre).
Soit ou soi ? En somme, « soit » donne de la nuance et de la précision aux phrases. Sans lui, certaines intentions resteraient floues.
Alors, il faut écrire soi ou soit ? Voici un petit test pour ancrer la règle. Décide si l’usage est correct (Vrai) ou incorrect (Faux).
Il voulait absolument être présent, que ce soi demain ou après-demain.
Chacun pour soi, et Dieu pour tous.
Il est nécessaire qu’il soit attentif pendant la réunion.
On ne peut compter que sur soi.
Soi, faisons comme tu le dis.
Faux → il fallait écrire « soit » (subjonctif du verbe être).
Vrai → « soi » pronom réfléchi.
Vrai → « soit » est correct (subjonctif du verbe être).
Vrai → « soi » renvoie bien à « lui-même ».
Faux → il fallait écrire « Soit, faisons comme tu le dis. »
Pour consulter la définition du mot « soit » clique ici.
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Pour choisir facilement entre « soi » et « soit », voici quelques citations de littérature qui t’inspireront !
Victor Hugo, Les Misérables (1862)
« Il est permis de regarder derrière soi et de pleurer, mais il faut marcher, et que les larmes ne fassent pas obstacle. »
Source Wikisource
Jean de La Fontaine, Fables (1668-1694)
« Chacun songe en veillant : il n’est rien de plus doux ;
Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
Tout le monde est alors à soi, même les rois. »
Source Wikisource ici
Blaise Pascal, Pensées (1670)
« Qu’il soit donc ainsi ou autrement, il n’importe guère. »
Source Wikisource ici
Voltaire, Dictionnaire philosophique (1764)
« Soit qu’on l’appelle destin, soit qu’on l’appelle providence, il est certain que tout est enchaîné dans l’univers. »
Molière, Dom Juan (1665)
« Qu’il en soit ainsi, je me rends à vos raisons. »
Source Wikisource ici