Je vis ou je vie ? Comprendre en 30 secondes 🕒

C’est une question qui revient souvent : faut-il écrire je vis ou je vie ? Voyons comment ne plus faire cette faute.

👉 « Je vis » vient du verbe vivre (1ʳᵉ personne du singulier au présent).

Exemple : Je vis à Lille.
Exemple : Je vis un moment inoubliable.

🤔 Pourquoi ? Tu dois savoir que la plupart des verbes du 3e groupe, c’est-à-dire ceux qui ne se terminent pas en -ER, ont les terminaisons suivantes au présent :

(Je) –S, (tu) –S, (il) –T

Vivre n’est pas un verbe en -er, donc ces terminaisons doivent lui être appliquées : je vis, tu vis, il vit.

❌ On n’écrit jamais « je vie » c’est une faute !

👉 « vie » est un nom commun (la vie, une vie).

Exemple : Ma vie est belle.
Exemple : La vie est courte.

Ne faites plus de fautes !

Notre application aide des centaines de personnes à se réconcilier avec l'orthographe ; pourquoi pas vous ?

À retenir :

Tu dois savoir que la plupart des verbes qui ne se terminent pas en -ER, ont les terminaisons suivantes au présent : (Je) -S, (tu) -S, (il) -T

Table of Contents

Conjugaison du verbe vivre

Il faut bien comprendre que la confusion entre « vis » et « vie » vient surtout du fait que beaucoup de gens ne connaissent pas les règles de conjugaison des verbes du troisième groupe. Les verbes du troisième groupe, ce sont la plupart des verbes qui ne se terminent pas par -ER à l’infinitif. On y retrouve par exemple vivre, prendre, mettre, dire, faire, lire, écrire, partir, venir, pouvoir, etc.

La particularité de ces verbes, c’est que leur conjugaison au présent de l’indicatif n’est pas régulière comme pour les verbes du premier groupe (chanter → je chante, tu chantes, il chante). Ici, il faut retenir une règle générale : à la première personne du singulier, le verbe se termine presque toujours par -S ; à la deuxième personne du singulier, encore une fois -S ; et à la troisième personne du singulier, très souvent -T. Les terminaisons « S, S, T » s’appliquent à presque tous les verbes qui ne se terminent pas en -ER, sauf les verbes en -DRE qui ont leurs propres terminaisons (-ds, -ds, -d).

Prenons l’exemple du verbe vivre. Si on l’applique au présent :

Je vis → avec un -s à la fin.
Tu vis → également avec un -s.
Il/elle vit → cette fois avec un -t.

À l’inverse, « vie » avec un -e à la fin n’a rien à voir avec une conjugaison. C’est simplement le nom commun qui désigne l’existence, l’opposé de la mort, ce que nous menons au quotidien : la vie, ma vie, une vie.

Donc, si tu dis « je vis », tu es en train de conjuguer le verbe vivre et tu parles d’une action : je vis à Paris (= j’habite), je vis un beau moment (= je suis en train de vivre quelque chose).

Si tu écris « la vie », c’est un nom : la vie est belle, ma vie change, une vie difficile.

Je vis ou je vie ? Exercice vrai ou faux 🎯

La conjugaison représente souvent une véritable difficulté pour de nombreux apprenants de la langue française. Entre les verbes du premier, du deuxième et du troisième groupe, les terminaisons changent et provoquent des hésitations constantes. Beaucoup d’élèves confondent par exemple le présent et le passé simple, ou encore le futur et le conditionnel, ce qui entraîne des erreurs dans l’accord des temps. À cela s’ajoutent les verbes irréguliers, qui échappent aux règles générales et demandent une mémorisation particulière. Cette complexité explique pourquoi la grammaire et l’orthographe des verbes apparaissent comme un obstacle majeur lors des dictées ou des exercices écrits. La moindre faute de temps, de mode ou de personne peut transformer le sens d’une phrase et créer une impression de manque de rigueur. Travailler la conjugaison, c’est donc renforcer non seulement sa maîtrise de l’orthographe mais aussi sa capacité à s’exprimer avec clarté et précision.

✅ Je vie ou je vis ? Exercices :

J’aime ma vie, elle est pleine de rebondissements.
Chaque matin, je vie à Paris depuis dix ans.
Je vis une expérience incroyable au travail.
Toute ma vis, j’ai rêvé de devenir chanteuse.
Quand je vis des moments difficiles, je garde le sourire.
La vis est parfois compliquée à comprendre.
Grâce à mes voyages, je vis mieux qu’avant.
La vie est précieuse, il faut en profiter.
En ce moment, je vis à fond mes passions.
La vie sans amour paraît bien triste.

🔎 Je vis ou je vie ? Corrigé de l’exercice

✅ Vrai
❌ Faux
✅ Vrai
❌ Faux
✅ Vrai
❌ Faux
✅ Vrai
✅ Vrai
✅ Vrai
✅ Vrai

Pour aller plus loin, n’hésite pas à lire notre article sur la différence entre prend et prends. Si besoin, n’hésite pas à consulter la définition du verbe vivre.

L'écrit est votre meilleur atout.

🎁 Essai gratuit de 5 jours

Fonctionne avec vos outils favoris.

Je vis ou je vie ? Inspirations littéraires

Je vis ou je vie ? Voici quelques exemples tirés de la littérature :

Charles Morice, La Vie littéraire

Vous êtes bien bien pressé ! semble-t-il dire. Seriez-vous de ces esprits légers qui ne peuvent rien supporter de grave ? Que ne méditez-vous les écrits de la jeune école ? que ne les creusez-vous ? que ne les approfondissez-vous ? Et il ajoute en propres termes : « La licence peut être prise par l’artiste d’exiger du lecteur bénévole une sérieuse, une patiente attention. » Je répondrai en toute franchise que voilà, si je ne me trompe, une fâcheuse maxime et un précepte dangereux qui suffiraient à me brouiller avec toute la poétique nouvelle et à m’ôter l’envie de voir s’accomplir les prophéties littéraires de M. Charles Morice. Plus je vis, plus je sens qu’il n’y a de beau que ce qui est facile.

Paul Verlaine, Sa Vie – Son Œuvre (Chapitre 13)

« Ici, je vis de plus en plus en ermite. Ai même renoncé au café Sans-Peur, où ne vais plus que les après-midi des samedis pour voir les images dans les journaux illustrés. Le reste de la semaine, le Figaro, acheté au kiosque, — car nous avons un kiosque ici, depuis quelque temps, — suffit à ma consommation d’actualité. Je versifie à mort et m’occupe beaucoup d’anglais. Je t’envoie deux fragments de mon livre Sagesse, qui sera prêt vienne octobre (époque de mon retour à Paris). »

George Sand, Lettres à Poncy

« C’était une autre femme. Tous les rêves qu’elle accumulait et dont elle souffrait depuis des années prenaient tout à coup forme vivante, sous la condensation subite de la réalité. Un enfantement instantané, prodigieux, succédait à une douloureuse gestation. Aussi, quel sursaut de vitalité ! « Tous mes maux physiques, toutes mes douleurs personnelles sont oubliées. Je vis, je suis forte, je suis active, je n’ai plus que vingt ans. »

Lire plus d'articles